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difficultés
qui sont
fondées dans la condition des sources
couche animiste contes et légendes comme sources légitimes le changement des modes de l'existence
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La couche animiste est regardée ici d'être une forme de shamanisme. C'est au shamanisme qu'il faut attribuer le concept d'un Autre Monde, accessible par des lieus de passages qui sont également des sorties. De plus, les idées de transformations et de métempsychose, y compris des apparitions en forme d'animaux, le choix desquels n'est pas arbitraire; le système de divinations, de présages et de messagers de mauvaise augure – tous ça fait partie du shamanisme, un complexe religieux qui en grande mesure se sert d'animaux ou de phénomènes de la nature extra-humaine. Aussi, il faut nommer ici certains symboles représentants: la tête coupée, le sanglier, le cheval, le corbeau. Et finalement la figure du druide fait partie de la couche shamaniste. Les druides ne sont pas les prêtres (flamen) ou les philosophes qu'on a voulu y voir. Sacerdoce et philosophie ne comprennent qu'une partie de ce complexe qui est le druidisme. Dans toutes leurs activités dites magiques les druides créent une relation directe, quasi-physique entre les êtres humains et le surnaturel, l'inconnu, les phénomènes incompréhensibles et les forces invisibles qui agissent dans le monde. Regardés de cette perspective, ils représentent un shamanisme avancé. (Il faut compléter un peu à part, que Clément d'Alexandrie nomme parmi les philosophes-magiciens de l'antiquité les druides aussi bien que certains "Samanéens des Bactriens" – est-ce que ce sont les shamans de l'Asie centrale?) La thèse de la couche shamaniste exige une continuité entre la culture des celtes et d'autres cultures shamanistes. Plusieurs ethnies de la Russie et de la Sibérie –si divers que des ethnies turcs, mongoles et finno-ugriennes - ont gardé le chamanisme jusque dans notre siècle. Il est donc facile à s'imaginer une continuité parmi beaucoup de peuples archaïques de l'Europe centrale avec les peuples de l'est de l'Europe, des peuples euro-asiatiques et de l'Asie centrale. Sûrement, le shamanisme aura connu un développement depuis le néolithique et une diversification entre ces peuplades si diverses et tellement répandues. Ainsi la concordance entre le druidisme de l'ère de La Tène et le chamanisme de la Sibérie du 20ème siècle ne sera pas excessive. D'autant plus précieuses sont les similitudes qu'on trouve.
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