|
|
difficultés
fondées sur la condition des sources
contes et légendes comme sources légitimes le changement des modes de l'existence intersection Mort/Mères
|
Plusieurs thèmes représentent une intersection entre Mères et Mort, de l'origine et de l'avenir. Les représentations les plus importantes sont les diverses types de rentrée dans la vie (voir numéros I.1,2.). Parmi ceux-ci content de plus les associations de personnages féminins avec le tombeau (tumulus). Des tumuli ont été érigés pour Taltiu, Macha et Branwen. Boand et Brug na Boyne, Etain, Cruachan et Bri Leith sont également des exemples. (Et sûrement la boîte, dans laquelle Oengus garde Etain en forme de papillon). Dans les roches aux fées, ces mégalithes regardés comme demeures de fées, ce concept est gardé jusqu' aux seuils de nos jours. Ondine aussi est située sur le point de croisement entre Mort et Mère. Dans les légendes de Llyn y fan fach et Mari Morgane, l'aspect maternel ne manque pas, la dernière étant explicitement mère d’une fille, Dahut. Et pourtant elles sont des êtres de l'Autre Monde. En premier lieu, elles ne sont pas mère ou femme, mais messagère de l'Autre Monde. Dans la tradition irlandaise, Ana, la mère primordiale peut apparaître en forme d'Ondine. Autres rapports entre Mort et Mères se présentent: Tuer les propres descendants et la crainte d'être tué par eux. Conmor et parmi autres le Roi March craignent d'être tués par le propre descendant Tristan, le neveu ou le beau-fils. Balor en fait est tué par son petit fils Lugh, Yspaddaden est tué par celui qui est venu pour marier sa fille. On tue les enfants non voulus: Dana noie son fils Geroid, le père duquel est un être humain. De la même façon Arianrod se débarasse de Dylan; le fils de Conair Mor glisse d'en dessous du bras de DianCecht et tombe dans l'eau; le fils que Ruadh engendre en dessous de l'eau, y meurt (toujours l'eau est proche à la mort). On y voit à titre justifié le réflexe de l'infanticide comme mesure de régulation de la population. Toutefois, il faut remarquer que ce thème s'imposait aux penseurs celtiques et qu'on décidait d'en faire mention dans le cadre de la mythologie et qu'on s' en servait pour en faire une allégorie de la Mort qui l'emporte sur la Maternité. Les histoires étranges sur l'emprisonnement d'un fils (avec sa mère) trouvent leur place ici. Si nous admettons que les aiguilles qu'on a trouvées dans la fontaine de Coventina sont des instruments de l'avortement provoqué plutôt que de la naissance, cette Déesse-mère également garde une position entre La Mort et La Mère. Donc, les rapports entre les deux grands pôles, Mort et Mères, se relèvent de ne point être accidentels. Jour et nuit, claire et obscur, hiver et été, n'existent pas l'un sans l'autre. C'est exactement de cette manière que pour les celtes la Mort et la Mère, l'avenir et le passé, exprimaient une polarité unie par des concepts qui se pénètrent – d'autant plus que la Mère en même temps est symbole d'un nouvel Avenir. (L'avenir du vivant sera la mort; mais également l'avenir est ce qui va naître.) Dans cette polarité, dans cet ensemble, l'art du guérisseur occupe une position centrale: La maladie est le résultat d'une intervention de l'Autre Monde, le premier pas qui mène à la mort. L'effort d'arrêter cette intervention et de prévenir ainsi la mort, émane du pôle Mère. C'est pourquoi Ondine/Llyn y fan fach est celle qui répand les connaissances médicales parmi les êtres humains (et pourquoi Coventina est la Déesse-Mère d'une fontaine thermale). L'art de guérir fait partie des fonctions centrales du système religieux des indo-européens et n'est certainement pas spécifiquement celtique. Pourtant il en faut reconnaître la position importante, représentée par DianCecht, Miach, Brigid, Llyn y fan fach, la fontaine de Gobniu associée également à Nodon ou le chaudron dans lequel Fraech est guéri – ce qui se voit sur le chaudron de Gundestrup, qui peut-être également était un chaudron de guérison.
|