THESES SUR LA RELIGION DES CELTES  6
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difficultés qui sont fondées dans  la condition des sources

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contes et légendes comme sources légitimes

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éléments théistes

les thèmes

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le changement des modes de l'existence 

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Or, cette couche archaïque du shamanisme a été contaminée par des éléments théistes, éléments qui ne dérivent pas d’un corps homogène

Des noms et des figurines de divinités celtiques nous sont connus de la Gaule romaine, de l'île britannique et d'autres régions influencées et dominées par la culture romaine pendant plusieurs siècles. Au delà de l'époque romaine et au delà des limites de l'influence romain (Irlande), nous avons aucun document d'une déité celtique, ni par données archéologiques ni par tradition littéraire. Ne connaissaient-ils donc pas de divinités avant l’arrivé des Romains? N'avaient-ils pas de dieux à eux, les Celtes? Pourtant, soit le grand numéro de dieux locaux (plus de 400 sont connus par leur nom) propres à des divers peuples de la région celtique; soit l'existence des trois fonctions duméziliennes qui se coordonnent aux héros dans les traditions littéraires celtiques – tous ça parle bien en faveur de la supposition que déjà avant l'ère romaine les croyances celtiques embrassaient des divinités.

Dans les textes écrits - sans exceptions post-romains – on rencontre des personnages qu'on appelle "dieux". Il est pourtant point possible de distinguer si ces dieux ne soient que des héros et des ancêtres qu'on interprète sur le fond méditerranéen-occidental, ou bien s'il s'agit vraiment de divinités gréco-romaines. Certains de ces dieux anciens ressemblent trop à des forces naturelles que les Celtes se figuraient comme des animaux ou le soleil ou en formes changeantes. Diodore raconte que Brennus, le roi celtique qui au 4ème siècle avant notre ère poussait jusqu'à Delphes, s'étonnait que les Grecs s'imaginaient les dieux comme des êtres humains et les rendaient visibles en pierre et bois de forme humaine. Les peuples proto-celtiques et celtiques vénéraient des astres, le soleil en premier lieu, ainsi que d'autres phénomènes de la nature et ils vénéraient les ancêtres.

Influencés par le monde gréco-romain – et même avant la conquête de la Gaule -, ils s'adonnaient à les appeler "dieux".

C'est donc seulement après le contact avec les Grecs et les Romains et surtout par suite de la suppression politique par les derniers, que les Celtes ont développés un système de divinités, un "Olympe" à eux.

De l'autre coté, ils vénéraient ses divinités des peuples indo-européens, divinités relevées dans leur fonction pour les Celtes par Rhys, De Vries, F. Le Roux, Guyonvarc'h et d'autres. Mais l'interprétation que ces dieux soient identiques aux divinités romaines n'est pas admissible pour les ères avant la conquête.

Cette thèse explique d'un coté la multitude de divinités chez les divers peuples celtiques, d'autre coté le fait qu'assez peu de dieux étaient vénérés au niveau panceltique. Cette thèse déclare de l’autre coté que les traits de mystérieux, d'énigmatique, de superstitieux, de magique qui fascinait même les écrivains de l'antiquité faisait partie de la couche animiste/shamaniste.

Les druides du moins n'étaient pas toujours les prêtres au service un dieu défini. Primitivement, ils étaient des shamans-guérisseurs qui au cours des siècles s'organisaient de plus en plus comme caste sacerdotale dominante.

Sans doute, des influences, des échanges, des assimilations et des fusions s'effectuaient entre la couche shamaniste et la couche théiste, d'autant plus qu' il n'y avait pas de dogmes canonisés et que les Celtes doivent être considérés comme doués d'une imagination vive.

La déchéance, la fin même du druidisme sur l'île britannique fut causée déjà dans l'an 60 de notre ère par suite de la destruction du centre druidique à Mon (Anglesey) par les Romains. Après cette date, il n'y a plus de documents d'une existence de druides sur l'île britannique. Mais il y a milliers de documents de l'existence de dieux celtiques, ou plutôt celto-romains. Ça ne s'explique pas si l'on n'accepte pas que le druidisme et la vénération de dieux soient deux affaires à part. La propagation de monastères chrétiens causa la fin de ces dieux, aussi bien que la fin des dieux gallo-romains en Gaule et la fin du druidisme en Irlande.

Sûrement, les anciennes croyances, désormais appelées paganisme, ne s'évanouissaient point du jour au lendemain et non point sans laisser de traces. Au contraire: Et les légendes qu'on se raconte des premiers fondateurs des monastères, des premiers saints et des missionnaires d'Irlande, de la Gaule et da la Grande Bretagne; et certaines coutumes et traditions catholiques, et surtout des documents historiques offrent de nombreuses preuves que le christianisme et les croyances celtiques cohabitaient l'un à coté de l'autre – en Gaule jusqu'au sixième siècle, jusqu' à l'ère des Francs, en Irlande jusqu'au dixième siècle, jusqu' à l'invasion des Scandinaviens.

 

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